- 18 août 2023
- Géraldine Delforge
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- « Je voudrais ressembler à ça… »
- « Mon ventre est trop gonflé »
- « Je devrais absolument rentrer dans ce jeans »
- « Je suis grosse »
- « Je veux perdre ces horribles bourrelets »
- « Comment puis-je cacher ces cuisses » ?
- « Je n’y arriverai jamais »
- « Je me dégoûte »
Autant d’affirmations violentes que je peux entendre en consultation chaque jour, prononcées qui plus est par de très jolies personnes…
C’est quoi être une jolie personne ?
C’est faire une taille 34, ne pas avoir de cellulite et peser moins de 60 kg ? Non.
Chez les personnes qui souffrent de TCA, on constate très régulièrement un surinvestissement de l’importance de l’apparence physique.
Comme si, l’apparence physique conditionnait la valeur de la personne.
Pourtant, quand je les questionne sur leurs valeurs, ce ne sont pas des critères qu’elles appliquent à d’autres personnes de leur entourage. C’est un processus qui s’est lentement construit, au fur et à mesure que la maladie a gagné du terrain.
Si l’on ajoute à cela le fait que nous sommes sans cesse surexposés à des standards de beauté non atteignables (photos de femmes ultra maigres, retouchées, voire dont la vie ne tient qu’à un fil), cela entraine cette obsession quasi permanente de vouloir modifier son apparence physique, peu importe ce que cela peut leur coûter.
La bonne nouvelle, c’est donc que comme tout phénomène cognitif, celui-ci peut se déconstruire, notamment via une thérapie cognitive et comportementale.
Conseils pour commencer ce travail :
- Note le temps que tu passes à t’auto-observer dans un miroir, dans les vitres, ou à te palper, te mesurer et demande toi ce que tu apprécierais de faire d’autre avec tout ce capital-temps
- Observe les personnes proches de toi que tu apprécies et note leurs qualités. Observe si ces qualités répertoriées sont des qualités relatives à l’apparence physique et demande toi si tu n’en a pas certaines
- Pense à lister les choses que ton corps te permet de réaliser, chaque jour.